Amélioration en élevage

A- Défauts de conduite d’élevage

Les facteurs d’environnement et les manipulations courantes (tri, tonte, pesées, traitements etc…) peuvent provoquer des détériorations sur la peau : Il est nécessaire de prévoir des palliatifs et de rechercher des solutions pour les accidents majeurs

• Par exemple bien contenir l’animal, veiller à l’absence de clous ou aspérités, éviter les clôtures en barbelés qui provoquent des détériorations de la fleur
• La contention : Différents outils de contention ont été conçus en collaboration avec des fabricants de matériel pour améliorer les conditions de sécurité lors des manipulations des animaux : Couloir de contention fixe ou mobile, cage d’écornage, cage de parage, machine de pulvérisation…
• L’écornage et la tonte des animaux : Des démonstrations sont organisées par les GDS, l’Institut de l’élevage…
• Buissonné pailleux Présence de débris végétaux (paille) sur les peaux de race Lacaune. Altération provoquée pendant l’engraissement. Ce défaut n’est visible que sur la peau après tannage. Il se présente sous forme de petits trous au niveau de la fleur et parfois avec présence de petits débris de paille implantés dans le derme. L’apparition de ce défaut est liée au type de râteliers utilisés pour la distribution de la paille. L’utilisation de râteliers en V avec auge et du modèle caisse à foin permet une diminution très importante de ce défaut. La Commission Transversale Ovins composée de divers professionnels de la filière cuir étudie les meilleurs pratiques à mettre en place afin de réduire ce problème du buissonné pailleux.

B – Défauts d’origine sanitaire

La propreté des bovins destinés à l’abattoir doit être une préoccupation majeure des éleveurs et de toute la filière parce qu’elle a des conséquences d’une part sur le confort de l’animal et d’autre part en matière d’hygiène des viandes (au moment de la dépouille) et sur la qualité des cuirs :

• défauts de la fleur
• difficultés de dépouille (mauvais tracés, trous, coutelures et baisses)
• mauvaises conditions de conservation

Se référer notamment au « Guide de bonnes pratiques d’hygiène en élevage de gros bovins, veaux de boucherie, ovins et caprins » – qui instaure la règle de la responsabilité des différents échelons des filières alimentaires en matière d’hygiène de la production à la distribution mentionne la nécessité d’avoir des animaux propres.

C – Défauts d’origine parasitaire

Les principaux parasites et mycoses comme les poux, les gales, les tiques et la teigne sont présents sur toutes les espèces, par contre le mélophage est spécifique aux ovins;

Pour lutter contre les maladies parasitaires externes il faut privilégier l’utilisation de traitements préventifs.

1 – Les parasites en production bovine

Poux : Parasites piqueurs de couleur noire ou broyeurs de couleur jaune rayé de noir, seule la première espèce laisse des lésions sous forme de perforations nombreuses sur toute la surface du cuir.
C’est un phénomène plus constaté en hiver que sur d’autres saisons, car l’humidité, la chaleur et l’obscurité favorisent le développement de ce parasite.
Différents produits utilisables en application dorsale « pour on » existent sur le marché et un traitement systématique avant la rentrée en stabulation est très efficace. Certains produits injectables ont fait preuve de leur efficacité.

Tiques : Acariens qui apparaissent sur les animaux en plein air. Sur le cuir ils provoquent des lésions en forme de cratères. Avant la mise en pâturage un traitement par épandage dorsal « pour on » ou par injection cutanée doit être mis en place, et éventuellement renouvelé à l’automne.

Gales : Trois sortes de gales : la gale des pattes, la gale de la tête et la gale du corps encore appelée gale psoroptique, la plus répandue.
Maladie très contagieuse nécessitant des traitements en injection cutanée car elle provoque une induration totale du derme sur toute la surface du corps. Cette maladie est encore répandue dans les départements frontaliers de la Belgique.

Teigne : Mycose contagieuse pour l’homme, c’est une zoonose commune à l’espèce bovine et ovine.
Elle est provoquée par un champignon présent au niveau des follicules pileux et dont les lésions sous forme circulaire sont réparties sur l’ensemble de la surface du corps.
Un traitement local existe mais il est difficile d’application car répétitif, un vaccin destiné à protéger les veaux est disponible et certains intégrateurs ont pris le parti de l’utiliser en vaccinant tout ou partie de leur production de veaux. Les résultats sont intéressants par rapport au surcoût engendré par la vaccination.
La FFCP a mené il y a quelques années des campagnes de vaccination contre la teigne afin de réduire la zoonose et améliorer ainsi la qualité des peaux disponibles.

Varron : Parasite spécifique de l’élevage bovin, sa présence sur le territoire national est parfaitement contrôlée grâce au plan d’éradication mis en place par la Fédération Nationale des Groupements de Défense Sanitaire depuis 1989 et la participation du SGCP. Seules les zones frontalières demeurent des foyers d’infestation importants du fait du non traitement du cheptel contre ce parasite par les pays voisins.
Les lésions provoquées sur les cuirs sont sous forme de cicatrices ouvertes ou fermées suivant la date d’apparition de la maladie sur les animaux.

Besnoitiose : Maladie émergente. Transmise entre bovins par piqures d’insectes ou aiguilles lors d’usages multiples. Les bêtes infectées peuvent être asymptomatiques, les jeunes mâles infectés risquent l’infertilité. La maladie évolue en 3 temps: 1>phase fébrile; 2>phase des oedèmes; 3>phase de dépilation et de sclérodermie. Les peaux sont alors très fines et hétérogènes du fait de l’amaigrissement de l’animal et on observe des dépilations, crevasses et dureté de la peau. Si l’éleveur constate des signes cliniques il doit isoler l’animal et se rapprocher de son vétérinaire et des GDS de son département. (MAJ novembre 2020).

2-  Les parasites en production ovine et caprine

Mélophage : Mouche sans aile, piqueuse ou suceuse, éradiquée dans la majorité des élevages de moutons en France à l’origine du défaut de noisillure. Dans les régions d’agneaux d’herbe et de plein air et notamment sur terrain acide. Il faut rester attentif.

Gale : La gale psoroptique ovine est due à un acarien. La mise en place de traitement systématique à l’échelle de départements entiers dans le cadre du plan gale de l’Office de l’Elevage a permis sa quasi disparition. En cas de suspicion trois méthodes de traitements existent : injection, douche, bain aisément applicables par les techniciens d’élevages ou les vétérinaires.

Tiques : Parasitose ponctuelle, ce sont des acariens qui provoquent des cicatrices en forme de cratère. Les races ovines implantées dans les massifs montagneux et en zones sèches sont les plus touchées.

Myiases : Parasitose ponctuelle présente dans toutes les zones de production d’agneau d’herbe. Elle est provoquée le plus souvent par les mouches vertes de type Lucilia.
Les éleveurs peuvent facilement traiter leur troupeau durablement par  » pour on » (épandage dorsal).

Teigne : Mycose contagieuse pour l’homme c’est une zoonose commune à l’espèce bovine et ovine.